Raconter le passer pour écrire le présent.
Mon père Bruno Montels termine ses études viti-oeno en 1982 . Il s’installe en 1985 sur une partie du domaine familial en appellation Gaillac. La naissance d’une grande amitié avec Jacques, son professeur d’œnologie, l’encourage à créer ses propres cuvées, sous le nom « Domaine Saint André ».
Les vins sont d’abord élaborés dans le chai familial à Amarens. La construction de la cave à Souel débute en 1991. En 1997, le chai de vinification s’agrandit. En 2003, mon père termine la construction de la cave.
Il décide de renommer le domaine « Château Montels ». Par ailleurs, la gamme des vins s’étoffe afin de mettre en valeur les différents terroirs du domaine.
Je rejoins mon père fin 2018 sur le domaine après mes différentes expériences professionnelles dans les Corbières et à l’étranger. En 2022, « Château Montels » devient « Dames de Sarrasi »; Sarrasi, lieu-dit où nos aïeules ont vécu. Ces vigneronnes ont œuvré chaque jour pour faire prospérer le terroir sur lequel nos vignes s’épanouissent aujourd’hui. Cette nouvelle identité leur rend hommage.
S'inspirer des terroirs du Plateau Cordais
Nous sommes situés à 20 minutes de Gaillac, près de Cordes-sur-ciel. Sur un plateau calcaire à 300 mètres d’altitude, nos vignes sont implantées sur quatre communes limitrophes. Amarens, Frausseilles, Souel sont des communes séparées par des vallées encaissées aux pentes abruptes. La fraîcheur et la rosée de la vallée du Cérou y remontent. C’est pour cela que nos vignes situées sur ce versant bénéficient des brouillards matinaux en plein mois d’août. Ce climat est donc très favorable à la production de vins blancs.
Versant Vère, l’autre partie de Souel ainsi que la commune de Donnazac sont plus propices à la production de rouges. Les terroirs sont plus argileux et plus ensoleillés. Souel est l’un des terroirs les plus calcaires de l’appellation Gaillac (*). Nos sols argilo-calcaires et rocailleux apportent à nos vins une sensation de fraîcheur malgré certaines années très solaires.
Composer avec la nature
Nous portons beaucoup d’attention à l’entretien de nos vignes afin de préserver leur équilibre, élément essentiel pour la recherche d’une maturité optimale des raisins. Par ailleurs, nous privilégions le travail manuel, de la taille jusqu’aux vendanges, en passant par les travaux de printemps.
En 2019, nous avons pris un réel plaisir à collaber avec la Ligue de Protection du Tarn **. Les préconisations émises à l’issue de cette étude nous ont donc aidés à adapter nos pratiques et sont des sources d’inspiration pour mettre en place des actions concrètes et simples.
Par exemple, la présence de haies, de prairies naturelles, de pelouses sèches et de tas de pierres à proximité de nos parcelles sont des habitats et des refuges essentiels pour les oiseaux et les insectes.
La diversité des pratiques culturales joue un rôle important : la préservation des talus et des bandes enherbées aux abords des parcelles, la conservation de certaines zones de terre nue, l’alternance des rangs enherbés et travaillés favorisent la présence de certains oiseaux nicheurs et les abeilles sauvages.
Enfin, nous avons planté environ 800 arbres et arbustes de différentes tailles autour de nos parcelles : frêne commun, chêne vert, érable champêtre, noisetier, prunellier, églantier, cerisier à grappes, sureau …
Imaginer et composer.
Vous découvrirez toute la diversité des cépages de l’appellation Gaillac. Notre gamme de vins blancs met à l’honneur le Mauzac, le Loin de l’œil, le Sauvignon et la Muscadelle. Le Braucol, le Prunelart, le Duras et la Syrah sont présents dans les assemblages de nos vins rouges.
Le travail en amont à la parcelle et en cave ainsi que la sélection des jus au pressoir contribuent à des vinifications peu interventionnistes, les fermentations sont en levures indigènes. Aussi, l’utilisation de divers contenants (cuves inox, cuves béton, barriques, amphores) pour la fermentation et l’élevage affine l’expression de nos vins. Notre identité est donc d’imaginer et composer des vins qui sont le reflet de nos terroirs.
(*) source: Communauté des communes du Cordais et du Causse
(**) Le rapport de la LPO réalisé par Evelyne Haber, Pierre Chavanon et Christophe Maurel est consultable au caveau sur demande